Entretien avec Susanna Tapani

La saison se passe bien jusqu'à présent. La ligue est très serrée — n'importe quelle équipe peut battre n'importe quelle autre — mais nous sommes toujours bien placés pour atteindre les playoffs. Il reste trois matchs, et ça va être serré. Personnellement, mon jeu s'améliore régulièrement, et j'ai pu contribuer offensivement. J'ai vraiment apprécié mon temps à Boston.

J'ai en fait commencé par la ringuette, que ma mère pratiquait. Mon père et mon frère étaient passionnés de hockey. Un des entraîneurs des garçons m'a un jour demandé si je voulais essayer le hockey, et depuis, je n'ai jamais arrêté. J'ai tout de suite aimé ça. J'apprécie toujours tous les types de sports, mais surtout d'être sur la glace. C'est définitivement l'une des raisons pour lesquelles le hockey m'a toujours attirée. La ringuette et le hockey sont assez différents, mais j'ai continué à pratiquer les deux. La variété m'a probablement aidée à rester dans le jeu aussi longtemps.

Pour être honnête, je n'ai jamais vraiment rêvé de jouer professionnellement — cela ne semblait pas une possibilité réelle à l'époque. Quand j'étais enfant, je rêvais de jouer à la ringette aux Jeux olympiques. Ce rêve s'est réalisé… mais dans un autre sport. Même en grandissant, j'aimais simplement jouer. Je n'étais pas payée, mais j'appréciais chaque jour. Cela dit, je suis incroyablement reconnaissante d'avoir eu la chance de jouer professionnellement au cours de ma carrière.

Il y a eu tellement de personnes — il est impossible d'en nommer une seule. Mes parents, bien sûr, m'ont soutenue depuis le début. Ce sont eux qui m'ont poussée à jouer à la fois au ringette et au hockey. J'ai aussi eu la chance d'avoir des entraîneurs formidables et des personnes qui m'ont aidée de toutes sortes de manières.

Je n'y pense pas trop, mais j'ai toujours essayé de montrer l'exemple. Je veux montrer aux jeunes joueuses que tout est possible et qu'il y a plusieurs chemins vers le sommet. Je crois aussi beaucoup au fait de pratiquer plusieurs sports. Au final, j'essaie juste d'être moi-même et de faire les choses du mieux que je peux. Si cela aide quelqu'un dans son parcours, j'en suis heureuse.

Ce fut un immense honneur d'être la première joueuse finlandaise sélectionnée dans la PWHL. Je pense que j'apprécierai encore plus cela après la fin de ma carrière, en regardant en arrière à quel point ce moment était spécial. Ce fut aussi une étape importante pour le hockey féminin finlandais. Avoir une joueuse dans cette nouvelle ligue professionnelle a donné aux jeunes filles quelque chose de concret à rêver. Cela leur a montré que c'est possible — même depuis la Finlande.

Il y a eu tellement de moments de fierté, mais si je devais en choisir un, ce serait la médaille de bronze olympique. Comme je l'ai dit, mon rêve d'enfance était de jouer aux Jeux olympiques, et gagner une médaille là-bas était vraiment incroyable.

C'est difficile à exprimer avec des mots. Ce fut une expérience inoubliable. Je suis incroyablement fière de mon pays, et à ce moment-là, représenter la Finlande et ramener une médaille était particulièrement spécial.

Étudier la gestion du sport m'a permis de mieux comprendre le fonctionnement des organisations sportives. J'ai travaillé avec quelques petites organisations, mais je n'ai pas encore eu l'occasion d'appliquer pleinement ce que j'ai appris. Peut-être que de nouvelles portes s'ouvriront après ma carrière de joueuse.

La plus grande leçon a été de ne pas s'inquiéter des choses que je ne peux pas contrôler. Je crois aussi vraiment que tout arrive pour une raison.

Je travaille avec un coach mental depuis les Jeux de Sotchi. Nous nous sommes concentrés sur la préparation et la construction d’outils pour gérer la pression. Cela a beaucoup aidé, et avec le temps, j’ai aussi mûri mentalement. Je suis assez douée pour ignorer les distractions et rester dans l’instant présent.

Honnêtement, je n’ai pas de grands rituels avant les matchs. J’aime jouer au spikeball ou au football avant—tout ce qui me fait bouger et me met de bonne humeur. Quand j’étais plus jeune, j’étais très superstitieuse, mais j’ai appris à lâcher prise avec le temps. Maintenant, je me limite à quelques routines personnelles et j’essaie de garder les choses légères. Participer à d’autres sports avant les matchs m’aide à me mettre dans le bon état d’esprit—j’adore simplement la compétition, peu importe le sport.

C’est en fait pour ça que j’ai abandonné mes superstitions. Chaque situation est différente, et les routines doivent être flexibles. Aujourd’hui, je m’assure juste que mon corps est chaud et que je suis mentalement bien.

Je suis très compétitive. L’envie de gagner me pousse toujours en avant. Je ne me sens pas toujours au top avant un match, mais j’aime tellement jouer qu’une fois la rondelle lancée, tout le reste disparaît.

Passer du temps avec la famille et les amis est très important pour moi. J’aime aussi des activités comme la baignade en eau glacée et la détente au sauna—d’excellents moyens de déconnecter du jeu.

Très serré ! Je suis vraiment pointilleuse sur mon équipement en général, et mes patins ne font pas exception.

C’est l’objectif ! Je veux faire partie de l’équipe et me battre pour des médailles pour la Finlande.

Cristiano Ronaldo—c’est l’un de mes athlètes préférés.

Cela peut sembler cliché, mais honnêtement—profitez de chaque instant et amusez-vous. Le hockey n’est pas si sérieux. Cet état d’esprit m’a beaucoup aidé.